Bonjour chers amis jardiniers ! 🌟 Aujourd’hui, je suis ravie de partager avec vous mes réflexions sur une plante grimpante à la fois magnifique et capricieuse : la bignone. Avec ses splendides fleurs en trompette et son feuillage vert luxuriant, cette liane séduit au premier regard. Mais comme toute beauté sauvage, elle cache quelques surprises qu’il vaut mieux connaître avant de l’inviter dans votre jardin ! Installez-vous confortablement avec votre tasse de thé préférée, et découvrons ensemble pourquoi cette grimpante spectaculaire mérite réflexion avant plantation.
Une croissance envahissante : quand la vigueur devient un défi 🌸🏡

La bignone est réputée pour sa croissance rapide – et le terme est un euphémisme ! Cette plante vigoureuse peut s’étendre de plusieurs mètres en une seule saison, transformant rapidement votre charmante pergola en jungle impénétrable.
Un système racinaire agressif
Le problème majeur réside dans ses racines traçantes qui :
- Produisent des rejets à plusieurs mètres du pied principal
- Peuvent endommager les fondations et les canalisations
- Émettent de nouvelles pousses qui surgissent là où on ne les attend pas
- Concurrencent les autres plantes à fleurs et vivaces de votre jardin
Contrairement à certaines grimpantes plus disciplinées comme le jasmin ou la clématite, la bignone ne se contente pas de son espace attribué. Ses tiges s’insinuent partout, rendant sa maîtrise particulièrement délicate, surtout si vous avez un jardin de taille modeste où cohabitent d’autres plantes vivaces et arbustes.
Difficultés de cohabitation avec d’autres végétaux
Dans un espace où vous souhaitez faire coexister différentes plantes d’ornement, la bignone peut rapidement prendre le dessus sur vos rosiers, clématites ou autres arbustes moins vigoureux. Sa végétation luxuriante peut créer un ombrage excessif, privant de lumière vos autres plantations.
Pour approfondir les questions de cohabitation entre différentes plantes, n’hésitez pas à consulter mon article sur comment tailler un bonsai qui aborde les principes d’équilibre dans un espace restreint.
Impacts sur les structures du jardin : pergolas, treillis et murs 🏡

Si vous rêvez d’une plante grimpante pour habiller un mur ou garnir votre pergola, la bignone peut sembler idéale. Cependant, sa vigueur exceptionnelle peut vite se transformer en cauchemar pour vos structures.
Des dommages potentiels considérables
La puissance de cette grimpante ne doit pas être sous-estimée :
- Ses tiges ligneuses deviennent très lourdes avec l’âge
- Elle peut faire céder treillages et grillages non renforcés
- Sa force peut déstabiliser des tonnelles ou pergolas légères
- Ses crampons ou ventouses (selon les variétés) peuvent endommager les joints entre les briques
Un treillis qui suffirait amplement pour palisser un chèvrefeuille ou des rosiers grimpants peut s’avérer totalement inadapté pour soutenir une bignone mature. De même, un simple grillage ne résistera pas longtemps à sa progression.
Solutions pour limiter les risques
Si malgré tout vous tenez à cultiver cette beauté, prévoyez :
- Des supports très solides en métal ou bois traité
- Un espace suffisant entre la plante et les murs de votre maison
- Une inspection régulière des structures pour détecter tout début de dommage
Pour plus d’informations sur les structures adaptées aux plantes grimpantes, consultez mon article sur les solutions pour habiller un mur extérieur.
Un entretien exigeant pour maîtriser sa croissance ✂️
Tailler une bignone n’est pas une mince affaire ! Contrairement à d’autres plantes grimpantes plus dociles, elle demande une vigilance constante et des interventions régulières.
Une taille rigoureuse et fréquente
Pour contrôler cette liane exubérante, préparez-vous à :
- Tailler sévèrement à la fin de l’hiver pour contenir sa croissance
- Effectuer des tailles d’entretien tout au long de la belle saison
- Supprimer systématiquement les drageons qui apparaissent au pied
- Éliminer le bois mort pour favoriser la floraison
Cette nécessité de taille constante peut représenter une contrainte importante pour les jardiniers occasionnels ou ceux qui recherchent des plantes à faible entretien. Si vous souhaitez en savoir plus sur les techniques de taille adaptées, mon article sur comment arracher des thuyas contient des principes applicables à la gestion des plantes envahissantes.
Besoins en eau et en nutriments
La bignone est également exigeante en termes d’arrosage et de fertilisation :
- Elle nécessite un arrosage régulier les premières années
- Un paillage est conseillé pour maintenir l’humidité du sol
- Un apport d’engrais organique au printemps favorise sa vigueur
- Un terreau riche et bien drainé est nécessaire pour une croissance optimale
Ces soins constants représentent un investissement en temps non négligeable qui peut rebuter les jardiniers cherchant des solutions peu contraignantes.
Sensibilité aux maladies et ravageurs : vigilance requise 🔍
Bien que généralement rustique, la bignone peut être affectée par plusieurs problèmes sanitaires qui nécessitent une surveillance attentive.
Maladies courantes du feuillage
Le feuillage de la bignone peut être touché par :
- L’oïdium, particulièrement en situation confinée
- Des taches foliaires par temps humide
- Un jaunissement dû à des carences ou un sol trop calcaire
- Des nécroses par temps très sec
Ces problèmes affectent non seulement l’aspect esthétique de la plante mais peuvent aussi compromettre sa vigueur et sa floraison. Pour maintenir un beau feuillage, des inspections régulières sont nécessaires.
Ravageurs à surveiller
La bignone peut également attirer :
- Les pucerons qui s’attaquent aux jeunes pousses
- Des cochenilles qui peuvent s’installer sur les tiges
- Des acariens en cas de sécheresse prolongée
La lutte contre ces parasites demande vigilance et réactivité pour éviter qu’ils ne compromettent la santé de votre plante. Pour plus d’informations sur la gestion naturelle des parasites, consultez mon article sur comment rattraper une piscine verte qui aborde l’équilibre biologique dans votre jardin.
Alternatives plus faciles à maîtriser : des grimpantes mieux adaptées 🌱

Si les inconvénients de la bignone vous semblent trop contraignants, de nombreuses alternatives existent parmi les plantes grimpantes plus faciles à cultiver et à contrôler.
Des grimpantes à croissance modérée
Plusieurs espèces grimpantes offrent de belles floraisons sans devenir envahissantes :
- La clématite aux grandes fleurs colorées, disponible en nombreuses variétés
- Le chèvrefeuille grimpant aux fleurs parfumées attirant les pollinisateurs
- Le rosier grimpant qui se décline en variétés aux fleurs doubles ou fleurs simples
- L’hortensia grimpant au feuillage caduc décoratif et aux fleurs blanches durables
Ces alternatives nécessitent moins de taille et s’adaptent mieux aux petits jardins ou aux espaces contraints comme les balcons.
Des solutions pour chaque exposition
Selon l’exposition dont vous disposez, plusieurs options s’offrent à vous :
- Pour un mur en plein soleil : passiflore, jasmin officinal, vigne
- Pour une zone ombragée : lierre, hortensia grimpant, akébia
- Pour un espace où vous souhaitez des plantes persistantes : jasmin étoilé, lierre, certaines variétés de chèvrefeuille
Pour découvrir d’autres solutions végétales adaptées à votre espace, n’hésitez pas à consulter mon article sur les plantes couvre-sol qui présente des alternatives intéressantes pour couvrir rapidement une surface.
À vous de jouer ! 🌟
Voilà, chers amis jardiniers, nous arrivons au terme de notre exploration des inconvénients de la bignone. J’espère que ces informations vous aideront à prendre une décision éclairée quant à l’intégration ou non de cette grimpante dans votre jardin.
N’oubliez pas que le jardinage est avant tout une histoire de plaisir et d’expérimentation ! Si malgré ces mises en garde, vous êtes séduit par les magnifiques fleurs en trompette de la bignone, vous pouvez toujours lui accorder une place dans votre jardin, à condition de prévoir l’espace et le temps nécessaires pour la maîtriser.
Avez-vous eu des expériences, bonnes ou mauvaises, avec la bignone ou d’autres plantes grimpantes ? Partagez vos histoires et vos questions dans les commentaires ci-dessous – j’adore échanger avec vous et découvrir vos propres aventures de jardinage !
À très bientôt pour de nouvelles découvertes végétales sur Notre Jolie Maison !
Marie
Sources et références
- Guide des plantes grimpantes, Éditions Ulmer, 2024
- Revue « Rustica », dossier spécial plantes grimpantes, mars 2025
- Association des Jardiniers de France, fiches techniques sur les grimpantes envahissantes